I. LE PATIENT BPCO
La BPCO est la plus fréquente des maladies respiratoires chroniques et se traduit par une
mauvaise oxygénation du sang.
1. PROBLEMES NUTRITIONNELS DES PATIENTS BPCOLe patient qui souffre de BPCO nécessite un suivi nutritionnel constant car ce type de patient
est à risque de dénutritionDe nombreuses études ont montré qu’un mauvais état nutritionnel contribue et aggrave la
maladie pulmonaireLa dénutrition diminue l’espérance de vie en cas de BPCO,
indépendamment de l’âge et de l’importance du trouble ventilatoire obstructif. La dénutrition
accroît le risque d’infections pulmonaires suite à une diminution des défenses immunitaires de l’organisme.
La dénutrition est cependant fréquente : dans 63% des cas, le poids du patient BPCO est
inférieur à 90% du poids idéal. Cette dénutrition peut être traitée et sa correction changer le
cours évolutif du patient.
1.1. Mécanismes de la dénutrition
La dénutrition est due à un déséquilibre entre les dépenses et les apports.
Dépense énergétique accrue (augmentation du métabolisme de repos) et apports alimentaires
inadéquats (ne compensant pas les dépenses).
Pour compenser les besoins qui ne seront pas assurés par l’alimentation, l’organisme va puiser dans ses réserves, notamment ses réserves musculaires. Le muscle respiratoire est le premier
atteint. Ceci va entraîner une diminution de la force des muscles respiratoires et de la capacité
à l’effort des patients. Ceci aura des conséquences majeures sur le plan respiratoire et on entre dans un cercle vicieux étant donné que l’insuffisance respiratoire elle-même est responsable de la fonte musculaire.
Ce déséquilibre de la balance entre les dépenses et les apports est encore augmenté à certains moments de l’histoire du patient (hospitalisation, infection). Il faut savoir que le patient bronchiteux chronique développe des surinfections plusieurs fois par an.