Définition clinique des exacerbations de la BPCO et classification de leur sévérité
Une définition normalisée de l’exacerbation de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) n’a toujours pas été fixée dans le cadre de la médecine respiratoire ; les définitions se basent actuellement sur l’empirisme clinique peu soutenu scientifiquement par des preuves.
Les exacerbations de la BPCO représentent des évènements clairs dans l’esprit des praticiens. Néanmoins, lorsque l’on essaie de fournir certains concepts simples tels que leur définition ou la classification de leur sévérité, on se rend compte du peu d’informations que l’on possède. Les symptômes actuels, les définitions événementielles de l’exacerbation de la BPCO et les classifications de la sévérité des exacerbations de la BPCO possèdent toutes des limites.
Les efforts effectués dans le but d’évaluer l’efficacité des nouvelles thérapies dans la prévention des exacerbations de la BPCO ont été entravés par le manque de définitions unanimement adoptées et largement utilisées. Il est nécessaire d’attribuer des investissements plus importants dans la recherche sur les exacerbations de la BPCO afin de favoriser une meilleure compréhension de celles ci
Définition du mot Exacerbation de BPCO :- Bronchite : inflammation de la muqueuse bronchique qui s'accompagne de sécrétions muqueuses, d'une toux avec expectoration, le plus souvent d'origine infectieuse.
- La bronchite chronique se définit en pneumologie par la présence d'une toux avec expectoration, plus de 3 mois par an depuis plus de 2 ans.
- Elle peut se compliquer, notamment en période hivernale d'épisodes de surinfections aigus.
- La bronchopneumopathie associe une atteinte bronchique et du tissu pulmonaire, quelle soit aiguë (infectieuse bactérienne ou virale..., toxique...) ou chronique.
- La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est un état caractérisé par une limitation chronique et non réversible des débits expiratoires aériens, elle se manifeste le plus souvent par une bronchite chronique. La cause prédominante des BPCO est le tabagisme (90% des BPCO sont post-tabagiques). Le rétrecissement inflammatoire du calibre des bronches est responsable d'une dyspnée, survenant d'abord à l'effort puis ensuite au repos. Un emphysème peut s'ajouter au rétrécissement bronchique. L'évolution est émaillée de surinfections bronchopulmonaires. Dans les formes modérées, le devenir de la BPCO dépend de l'arrêt ou de la poursuite de l'exposition à l'irritant (tabagisme). En cas d'arrêt, l'atteinte bronchique peut se stabiliser, voire s'améliorer. En cas de poursuite de l'exposition, l'évolution se fait vers une insuffisance respiratoire progressive puis vers une insuffisance cardiaque